dimanche 26 décembre 2010

Béthemont enneigé

Béthemont-la-Forêt sous la neige. En remontant depuis le centre équestre le Val Kalypso vers le plateau qui surplombe la vallée, quitte à s'enfoncer dans la neige jusqu'au-dessus des genoux, on se réjouit de voir  des chevaux indifférents ou curieux, un chien qui joue dans la neige avant que quelque trace ne le rende soudain attentif et, surtout, ce magnifique spectacle de la nature, seule ou en arrière-plan, que la lectrice ou le lecteur de ce blog est invité à partager.















vendredi 24 décembre 2010

Féerie de la neige et du soir

Jeudi 23 décembre 2010

Celui qui part le matin sous un ciel gris pour rejoindre la gare RER sait-il, en photographiant l'autobus 368 s'apprêtant à tourner du boulevard Maurice-Ravel vers l'avenue Auguste-Perret...


... sait-il qu'il aura l'occasion de montrer, sous un angle légèrement différent, une image bien différente de ce carrefour en toute fin d'après-midi, quand la nuit est déjà là et que la neige tombée l'après-midi donnent un tout autre aperçu du même endroit.


C'est aussi l'occasion de coups d'œil peu habituels jusqu'à cet an-ci.


Allée Paul-Claudel.
Au fond, la tour de l'allée Pontrémoli
de l'autre côté de l'avenue Perret.


L'allée Louis-de-Broglie
(entrée du parc Kennedy).


Scooters en stationnement
(angle allée Guillaume-Apollinaire,
allée Paul-Painlevé).

Avenue Auguste-Perret, le ballet des voitures
sur la chaussée luisante de neige fondue
.

jeudi 23 décembre 2010

RER «Stade de France» sous la neige

Station «Stade de France» (RER, ligne D, à Saint-Denis), jeudi 23 décembre 2010 en fin d'après-midi sous la neige.

samedi 18 décembre 2010

Le lac de Sarcelles sous la neige et la glace

Nous avons déjà présenté ce que les Sarcellois appellent «le petit lac» et que l'on nomme parfois «les Prés sous la ville». Ce 18 décembre enneigé fut l'occasion, sous prétexte d'aérer le boxer de la maison et ses propriétaires, de le voir gelé, hormis quelques endroits où les canards peuvent encore barboter... et de prendre quelques clichés où paraît parfois ce contraste saisissant entre le sentiment de pleine nature et un paysage urbain marqué par la présence d'une ligne à haute tension. Peu importe pourtant au promeneur à ras de terre dont le regard préfère s'attarder sur les arbres, les buissons et le lac dont quelques volatiles ont fait leur propriété sans se préoccuper à l'excès de la présence humaine... Mais quand le propriétaire sort de cet espace privilégié, qu'il remonte pour rejoindre le centre sportif, les pylônes manifestent leur présence en le toisant avec quelque hauteur!





















vendredi 12 novembre 2010

11 novembre 2010


De nos jours, le onze novembre est sans doute perçu d'abord comme une de ces dates fériées qui permettent à l'occasion de faire le pont, même si l'on sait que les journaux télévisés montreront des commémorations officielles. Dans les villes et les villages, c'est l'occasion d'un dépôt de gerbes par les autorités, un de ces moments où uniformes et écharpes tricolores se pressent autour des monuments aux morts, où la Marseillaise retentit, où l'on voit les anciens combattants se regrouper. Il y a bien longtemps que ceux de Quatorze-Dix-Huit n'en sont plus et que la génération de la Seconde Guerre mondiale a commencé à s'éteindre.


 Il y a de ça en effet, avec ce côté officiel, protocolaire, mais aussi souvent la rencontre des mêmes, d'une cérémonie à l'autre, quelles que soient les différences d'approche de la société d'aujourd'hui, qui conduit ensemble à vouloir sinon ce souvenir — car les souvenirs des poilus se sont éteints avec eux —, du moins à évoquer ce grand massacre de la première «guerre industrielle» et à lui chercher encore un sens, au-delà de l'hommage légitime rendu aux combattants tombés au champ d'honneur, parmi lesquels il faudra bien compter, en les réhabilitant officiellement, les fusillés pour l'exemple et autres mutins de 1917 compte tenu des circonstances.


Chaque commune a ses traditions. À Sarcelles, l'usage conduit à un premier dépôt de gerbes à l'hôtel de ville, suivi d'un parcours vers le vieux cimetière et enfin de la cérémonie majeure au monument aux morts. Mais cette année fut année d'innovation.


On a vu les uniformes pendant la cérémonie, mais ce n'était pas qu'une reconstitution en costume comme cela arrive parfois. Non, c'est la compagnie «le voile déchiré» qui a présenté ensuite salle Berrier une courte chorégraphie mettant en scène — et surtout à l'honneur — ces tirailleurs dits sénégalais sans lesquels n'aurait pu exister cette force noire qu'estimait nécessaire le général Mangin





Ces pas de hip-hop, non pas gratuits mais construits, exprimant avec l'art urbain d'aujourd'hui ce que furent l'engagement et les souffrances de ceux qui ont contribué, parfois plus que d'autres, à construire une identité nationale qu'on refuse à leurs descendants — ces pas, donc, précédèrent la démonstration de la même compagnie à l'Arc-de-triomphe (voir la vidéo de France 3), près de la flamme qui célèbre le soldat inconnu

On pourrait à ce moment précise évoquer bien d'autres choses, puisque nous parlions du (non-)sens du grand massacre,. On pourrait citer ce remarquable écrivain, humaniste et ami de Jaurès, que fut Anatole France (On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriel. La guerre est faite par des gens qui se tuent et ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent et ne se tuent pas). 

On aurait pu évoquer aussi, plus largement, non pas la lâcheté mais la peur dont en 1930 Gabriel Chevallier — paradoxalement plus connu pour être l'auteur de Clochemerle — fit un récit assez largement autobiographique et qui rend compte du sentiment des fantassins. On aurait pu parler aussi de cette poignée de mains historique entre François Mitterrand et Helmut Kohl, le 22 septembre 1984 à l'ossuaire de Douaumont.

Qu'il nous soit permis de terminer avec ce sourire d'une des membres du Voile déchiré qui, malgré le froid et la pluie battante du jour, malgré la montée des intolérances,  des exclusions et du faux-recours aux enfermements communautaires, nous incite, sans renier le passé ni minorer ses imperfections, à construire ensemble cette République dont l'histoire est faite en partie de la boue et le sang des tranchées.