mercredi 25 février 2009

Les prés sous la ville


Sarcelles est traversée par la D316, nom actuel officiel de l'ancienne Nationale 16 déclassée (N16 est encore et restera longtemps sans doute son nom local d'usage). L'immeuble de briques que l'on aperçoit à droite est la maternelle Marius-Delpech, également siège d'une inspection de l'Éducation nationale. C'est l'ancienne école du barrage (de Pierrefitte) dont le directeur, Marius Delpech, originaire du Lot, résistant, fut fusillé par les Allemands au moment de la Libération. Large cicatrice urbaine, l'ex-Nationale 16 est une césure à quatre voies entre Sarcelles-Lochères (le Sarcelles du Grand Ensemble) du village, mais aussi du quartier très populaire des Rosiers-Chantepie.

Entre ces deux zones que sépare l'ancienne grande voie de communication entre Paris et Amiens, il existe ce qu'on pourrait appeler paradoxalement un pont. Car ce pont — qui n'en est pas un à proprement parler — offre une liaison par un court passage souterrain sous la N16. Le bitume est au-dessus, le passage est une liaison verte, une zone commune qu'on peut rejoindre depuis Lochères via la zone industrielle ou le centre sportif depuis le village, en passant près de l'ancien bâtiment de France-Télécom, actuel siège local du bailleur HLM Osica ou par le canal du Petit-Rosne. Cet endroit s'appelle officiellement Les Prés sous la ville, la dénomination locale étant le lac ou le petit lac (artificiel).


Accès depuis la zone industrielle (près du restaurant les Balladins).


Aux beaux jours, les Prés-sous-la-ville sont pris d'assaut par les familles. Les barbecues n'y sont généralement pas rares. Des canards y nagent en tout sérénité, peu craintifs des chiens qui peuvent s'y promener et dont ils peuvent s'éloigner en toute sécurité. Évidemment, on n'échappe pas à la vue des câbles de la ligne à haute tension (en arrière-plan), mais on l'oublie... même un mardi de février, vers dix-huit heures : il suffit d'être couvert.


Roseaux et peupliers : la campagne à Sarcelles.