lundi 16 août 2010

Duos par jour de pluie

La nationale 1, de Saint-Denis à Pierrefitte, est une de ces voies déprimantes de banlieues où se succèdent les enseignes commerciales, de celles qu'on voit dans nombre de centres commerciaux aux plus miteuses, à mi-chemin parfois entre casses et magasins de pièces détachées. Rien de plus déprimant que de l'emprunter, surtout quand la circulation est chargée, plus encore par temps de pluie, et davantage, assurément, avec les travaux du tramway dont la ligne n°5 conduira fin 2011 (en principe) de Saint-Denis à la gare de Garges-Sarcelles.

Les tracés provisoires, les obstacles de toute nature, les barrières et les grillages, les engins de chantier reposant comme des carcasses inanimées donnent à la route un caractère plus hideux encore qu'à l'ordinaire. Même un dimanche, la pluie et les travaux conduisent à ralentir le trajet de l'automobiliste, ponctué de pauses fréquentes. Le rouleur impétinent s'en énerve ; le conducteur-photographe en profite mais est confronté à un choix difficile : couleur ou noir et blanc ? Chaque solution offre ses avantages et ses inconvénients. Aussi bien ai-je choisi de vous offrir ces clichés en duo.
¤ Prises de vues : Lumix Panasonic DMC-FX37.
¤ Plus sur le tramway sur Wikipédia et sur le site de la RATP.  

vendredi 13 août 2010

Rien ne se perd...

Dans la nature, «rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme». Ce propos — qu'on prête souvent à Lavoisier (et qui remonte, bien avant, à Anaxagore) — peut se vérifier en forêt pourvu qu'on regarde d'un peu plus près, comme nous l'allons constater rapidement.



Un cheval s'étant laissé aller au cours de quelque promenade forestière, le souvenir de son passage fut trouvé occupé par des scarabées. Qu'en déduire ? Que le cheval, avant d'être le meilleur ami de l'homme, est peut-être celui du scarabée... ou qu'on a ici un bel exemple de recyclage bio.

Évidemment, on peut préférer une image qui pousse davantage à l'églogue, comme celle-ci :

Ce bel amas de grumes évoque la paix sylvestre, celle qui inspire le calme au promeneur. Mais imaginez déjà le travail des bactéries et, pour les troncs qui attendraient un peu trop longtemps, le recyclage que préparent déjà, sans doute, champignons et insectes...

dimanche 8 août 2010

En partant des détails


En forêt de L'Isle-Adam, à proximité de la route forestière dite «Boucault», la pluie et le soleil ont fait leur œuvre sur les arbres morts qu'envahissent les champignons. La curiosité du promeneur peut le conduire à s'intéresser à des détails que le photographe amateur s'amuse à retoucher parfois...
 

D'anfractuosités, qui évoquaient au premier regard des grottes qu'on imaginerait volontiers troglodytiques ou mystérieuses, se dégage ainsi un arbre mort dont il ne reste qu'un tronc étêté, percé en cent endroits par l'effet cumulé de l'érosion, des animaux et des insectes qui s'en sont nourri ou y ont trouvé refuge.


Et, pour finir, d'une photo prise de près sans objectif «macro» et donc sans netteté suffisante dans l'immédiat, voici qu'un petit effet permet d'offrir, pour terminer, un butinage en forme de pastel.