Ici, ceux qui viennent du RER ou s'y rendent vont ou repartent de l'université. La gare a été entièrement reconstruite par tranches depuis 2014. Ces travaux-là sont achevés, mais des constructions d'immeubles se développent encore, mais, depuis l'autre côté des voies de chemin de fer qui desservent, d'une part, Paris Saint-Lazare ou jusqu'à Cergy-le-Haut dans l'autre sens (ligne L) et, d'autre part, Saint-Germain-en-Laye ou Paris-Nation et au-delà pour le RER A.
Depuis l'université, l'accès à la partie de la ville en construction nécessite, sauf à faire un vaste détour, de repasser par la gare RER, d'y remonter et d'emprunter une autre sortie. Les deux mondes ont l'air proches, ils sont de fait bien séparés.
La camionnette à crêpes, dont le rougeoiement limité est avec le jaune des grues la seule note rompant avec la grisaille, ne dessert et ne sert qu'à un public facultaire que ne décourage pas le caractère caoutchouteux des produits vendus (j'y ai goûté). Sans doute la chalandise est-elle accoutumée aux produits qui tiennent plus de l'art du chimiste que de celui du pâtissier comme ces «fromages» sans lait qui sont censés agrémenter les pizzas produites à la chaîne... Il s'y trouve toujours cependant, dans les heures qui encadrent midi, une petite queue d'amateurs.
Les passants du parvis ont très rarement autre chose qu'un regard vague et distrait sur les constructions en cours. Et pourtant...
Et pourtant des gens y travaillent, ombres qui passent comme celle de cet ouvrier du bâtiment qu'on voit au pied de la grue, mais si loin en hauteur... Et là, nous avons préféré, pour cette photo, le traitement en noir et blanc. Il faisait si gris, ce jour-là.