Sarcelles : 7 décembre 2012 vers 5h50
La neige était annoncée, j'avais un train à prendre vers sept heures trente à Saint-Lazare. Le lever fut plus matinal: il fallait prévoir les impondérables dans les transports de banlieue. La neige tombait en effet. Mais comment saisir les flocons si rapides pour l'objectif d'un téléphone portable? Il en garde une trace plus durable: ces filaments que l'on distingue au premier plan sous l'éclairage du lampadaire, ce sont eux, que le ralenti photographique a étirés.
En élargissant le champ (si tant est qu'on puisse parler de champ en zone urbaine), c'est le spectacle de l'avenue que la neige commence à recouvrir, de cette couche blanche qu'on devine encore fine sur les toits des véhicules garés le long de trottoirs qui seront rapidement envahis, de ces pare-brise qui vont nécessiter tout à l'heure d'énergiques mouvements de dégagement aux conducteurs. La neige arrive, la neige est là; au soir, elle aura totalement disparu. Il restera, grâce à la photographie, la beauté de son souvenir.
Photographies prises avec un Blackberry Curve 9320.