lundi 11 mars 2013

Paris : du boulevard Pasteur à Montparnasse

Paris, 8 mars 2013. — C'est le quinzième arrondissement. J'étais descendu à Paris (le banlieusard y descend quand le provincial y monte) pour une consultation ophtalmologique rue de Vaugirard, non loin du boulevard Pasteur. Venir à Paris sans appareil photo en période de vacances, même dans un quartier peu touristique, n'était pas concevable. De fait, j'en avais deux: le réflex numérique Canon EOS50D et le compact Fuji X10 (les appareils sont indiqués pour les photos avec la mention EOS ou X10).


(EOS)

Commençons par la station de métro Pasteur. L'entrée est ici celle de la ligne 6, en style Guimard. Nous sommes boulevard Pasteur dont les deux voies sont séparées par un large terre-plein. À l'origine, l'entrée de la station permettait sans doute d'avoir un regard ouvert sur le boulevard descendant, puis sont arrivés le kiosque à journaux, les panneaux de circulation, le panneau publicitaire et le mobilier urbain (poubelle et conteneur de recyclage) qui sont venus encombrer l'ensemble. Tout cela donne ici à l'ensemble un regard encombré tandis que le regard du passant est visuellement sollicité à chaque instant. 

La pluie avait cessé, mais on voyait ses traces résiduelles sur les rétroviseurs des deux-roues. L'œil «physique» ne fait pas forcément la différence entre l'avant et l'arrière-plan, mais un jeu de mise au point permet à celui du photographe de mettre l'accent sur les gouttes d'eau ou, au contraire, le reflet du miroir.


(EOS)


(EOS)


(EOS)

Le boulevard Pasteur offre ici à la fois une certaine unité et la trace des évolutions achitecturales.

(EOS)

En remontant plus haut, toujours boulevard Pasteur, on a une meilleure idée de ce qu'est sa perspective générale. Révèrbère ou lampadaire? On préfère, dans la littérature technique moderne, parler de mobilier d'éclairage urbain. Celui-ci est double, semble sorti des arbres et, sur la gauche, c'est une tour Eiffel curieuse qui semble s'étirer pour mieux regarder cette créature étrange.

C'est d'un peu plus haut, en remontant encore, que la tour Eiffel se dégage — et c'est ainsi que l'on constate les différences de perspectives des deux appareils (les deux vues qui suivent ont été prises à environ dix mètres d'écart).


(EOS)


(X10)

(EOS)

L'objectif à focale fixe donne une vue plus resserrée, et déforme moins, mais l'aspect «grand-angulaire» du compact embrasse davantage l'espace. Ce sont deux points de vue: rien de plus, rien de moins: l'un permet de mettre en relief les variétés des hauteurs, l'autre permet de faire ressortir cette partie du quartier Montparnasse.

(X10)

Il n'y a plus qu'à remonter le boulevard de Vaugirard, ou plutôt à le rejoindre par la rue Max-Hymans qui le surplombe.


(X10)

Et c'est là que s'achève le trajet: Montparnasse est le signal du retour à la vie souterraine pour l'usager parisien des transports ferroviaires que sont le métro et le RER.




Précisions techniques. — J'ai d'abord pris, pour ne pas m'alourdir, le Canon EOS50D sur lequel j'avais monté l'objectif à focale fixe de 50 mm (ouverture à 1,8!) découvert grâce au blog «Apprendre la photo» de Laurent Breillat, également présent sur Twitter). Le Canon étant sur objectif à focale fixe (pas de zoom), j'avais aen poche le toujours pratique Fuji X10 qui m'autorise plus de souplesse (voir le test ici).