D'où je suis, le bruit ne m'est pas excessif et j'aime à voir les avions s'envolant ou arrivant — avions à réactions et bien plus rarement bimoteurs qui, plutôt que Roissy, iront peut-être au Bourget, qui fut avant Orly l'aéroport de Paris. J'ai encore en mémoire l'image gravée d'un film des années trente, où l'inoubliable Charles Vanel, dans un rôle — déjà — coutumier de grand industriel, partait du Bourget en avion alors que c'était exceptionnel, même pour les hommes d'État (quelles traces avant Munich de sinistre mémoire?).
En ces temps-là, l'avion à réaction n'existait pas, et avec lui ces traînées de condensation résiduelles que d'autres avions percent ou croisent. Démultipliées au petit matin, quand arrivent les premiers longs-courriers, elles font du ciel une vaste palette graphique qu'éclaire à sa manière le soleil encore rasant.
Câbles aériens du tramway et traînées de condensation.
Vers la moitié gauche, un oiseau. Un vrai.
Vers la moitié gauche, un oiseau. Un vrai.