Ciel d'été. Nous sommes le samedi deux juin vers midi et le soleil domine. C'est l'occasion d'une prise de vues en un moment où la forte chaleur laisse quasiment la ville à la disposition du photographe...
Un ciel d'été. Nous sommes le deux juin vers midi et le soleil domine. Dans le bleu du ciel, les nuages, tout de légèreté, étendent leurs volutes de plus en plus délicates jusqu'à en être impalpables, se riant de ce qui semble, en haut et à gauche, n'être qu'un tache dont le grossissement révèle un avion : Roissy n'est pas loin.
Roissy n'est pas loin, et nous sommes à Sarcelles, vers les Flanades tout enjolivées par un temps déjà étésien.
De hauts immeubles dominent l'avenue du 8-mai. Les stores ouverts ou abaissés, le linge qui sèche ou qui aère aux fenêtres montrent que, derrière les façades, l'humanité reste présente, mais présente à l'abri en ce moment de forte chaleur.
Abaissant la vue — ou plutôt l'objectif —, le promeneur distinct l'entrelacs des cablâges du futur tramway qui reliera la gare de Garges-Sarcelles à Saint-Denis.
On en distingue ici les assemblages précis, la mécanique délicate. On en devine la souplesse aussi, résultat des savants calculs de l'ingénieurs entre maintien du contact et évitement de trop fortes tensions qui conduiraient à de brutales ruptures.
La vue est plongeante sur l'axe que forme l'alignement de l'avenue : peu importe qu'elle change de nom. Si les rails sont posés ici, les travaux sont loin d'être achevés et le tramway lui-même d'être ne fût-ce qu'en phase de test. Le stationnement étant ce qu'il est, une automobile vient masquer la perspective, mais à peine.
Quelques heures plus tard, la circulation a repris ses droits, et ce piéton est peut-être ravi de n'avoir pas à vérifier si un transport en commun risque d'arriver. Puisse-t-il s'en préoccuper dans quelques mois !