mercredi 16 février 2011

Quais de Seine: du pont du Garigliano à la tour Eiffel.

Partant du pont du Garigliano, équipé de mon réflex numérique, je decide de rejoindre la tour Eiffel par les quais. Le temps est brumeux: c'est l'occasion de prendre des clichés différents, qui sait? Et je croise, parmi bien d'autres à venir, la péniche de Thalassa.

Près du pont Mirabeau coule la Seine... et court le joggeur solitaire (j'en aurai croisé un certain nombre) que n'effraient ni le temps ni la dureté du béton sous les semelles. Le poème d'Apollinaire est si beau, et la couleur du pont si laide!

Je rejoins à pied la station de RER Javel. Les rails semblent conduire jusqu'à la grande Parisienne de fer qui, pour l'instant, a la tête dans les nuages.

J'emprunte les passages, les escaliers qui permettent de prendre la station sous des angles divers (nous sommes en pleine saison), et peut-être de ce que fut l'esprit des lieux. J'avais le souvenir, tandis que les immeubles du front de Seine se construisaient les uns après les autres, d'avoir vu dans un chantier une portion de rue pavée curieusement épargnée encore par les engins destructeurs qui annihilaient jusqu'au souvenir des voies préexistantes. Qui sait encore que ce quartier embourgeoisé depuis des lustres avait élu, en 1936, un député communiste: Charles Michels, l'un des fusillés de Châteaubriant?

Quand passe le RER C, le dessus bombé des voitures (on ne dit wagon que s'il s'agit de marchandises) me fait penser à ce passage de l'Île noire où Tintin, pour échapper aux Dupondt qui le pourchassent à tort, saute sur le toit d'un train.

Tandis que je recherche des cadres de prise de vue, un couple de touristes étrangers me dépasse en m'ignorant et continue sa promenade romantique dans Paris.


 
Dans la grisaille, c'est une affiche publicitaire qui ressort. Il n'y avait plus qu'à accentuer l'effet en traitant la photo...
 
Un petit coup d'œil en face: c'est le XVIe arrondissment. Remontez l'escalier de la rue qui se creuse en face, tournez à droite et vous arriverez au Trocadéro.

Et nous y voilà...



Impressionnant ballet que celui des ascenseurs.


Fin de la balade!