mercredi 2 novembre 2011

Couleurs d'automne



Ça commence par un chien — ou plutôt une chienne — qui préfère la campagne et la forêt aux espaces chiches en zones boisées qu'offre l'environnement urbain. L'animal goûte moins le spectacle qu'offrent les couleurs d'automne que la liberté de courir qu'agrémente parfois la trace de quelque animal passé par là. Et pourtant...


Et pourtant, le paysage qu'offre Béthemont, s'il ne propose pas ces flamboiements superbes de certaines forêts, tranche encore sur le vert uniforme, rarement joli à dire vrai, que présentent les ramures ordinaires. Bientôt la chute des feuilles nous offrira le spectacle dépouillé (mais si beau!) des arbres dénudés. 



En attendant, sachons goûter ces mélanges colorés
dont la saison nous fait cadeau...



... comme ces quelques formes éphémères dont elle nous charme.


Le plaisir de l'œil ne vient pas toujours des couleurs d'automne. Vus de plus loin, ces arbustes aux tuteurs engrillagés, semblaient d'étranges piquets dont l'armée, aux bataillons disciplinés régulièrement formés en carrés, avait envahi les hauteur avant de s'arrêter dans l'attente d'une puissante manœuvre stratégique.



Les herbes hautes auxquelles se mêlent parfois quelques chardons proposent au promeneur des contrastes saisissants.



De plus près, n'est-ce pas plus joli encore ?




Mais de cela, la chienne n'a cure. Peu importent le spectacle, les couleurs, les nuances — tout ce ravissement d'une nature encore ensauvagée, si éloignée de la monotonie des champs pourtant si proches,  dont la terre ocre n'expose alors que des mottes desséchées. Pour elle, un temps d'arrêt n'est justifié que par une odeur fugitive qu'il faut identifier peut-être: un lapin? un renard? un sanglier? Pour le promeneur, c'est une tout autre affaire...