dimanche 27 septembre 2009

RER Stade de France / Saint-Denis

Le dernier voyageur...
mais il est trop tôt pour en parler déjà.

De Saint-Denis, on a l'image
d'une ville ouvrière de tradition communiste.

Enfin, n'exagérons pas tout de même ce côté gravure rétro !


La gare elle-même ne ressemble plus à cela ; d'ailleurs, à l'évidence, ce bâtiment a changé d'affectation. Aujourd'hui, Saint-Denis compte trois gares : la « gare historique » et les deux gares RER qui desservent le stade de France : La Plaine-Stade de France (RER B) et Stade de France/Saint-Denis (RER D). Les deux gares RER ne sont pas proches l'une de l'autre. Elles ont justement été conçues pour desservir de manière équidistante (ou à peu près) le stade de France.

Le RER B conduit au nord jusqu'à l'aéroport Charles-de-Gaulle sans quitter le neuf-trois, au sud à Paris jusqu'à Luxembourg où il se confond avec ce qu'au temps de ma jeunesse on nommait la « ligne de Sceaux ». C'est en partie pour retrouver la sienne que François Maspero la suivit du nord au sud, s'arrêtant à chaque arrêt de banlieue, ce qu'il décrit dans le journal de voyage intitulé les Passagers du Roissy-Express qu'illustrent les photographies d'Anaïk Frantz.

Le RER D, au nord, dessert le Val-d'Oise (dont Sarcelles, Villiers-le-Bel et Gonesse...) s'arrêtant dans l'Oise à Chantilly-Gouvieux et poussant même, à certaines heures, jusqu'à Creil ; au sud, il file vers la gare de Lyon, Maisons-Alfort, Villeneuve-Saint-Georges, Melun ou Corbeil-Essonnes.

De simples dessertes, le rôle des deux gares RER a évolué dès lors que les deux quartiers se sont mués en quartiers d'affaires ou de bureaux. Elles offrent au regard une architecture novatrice, en rapport avec celle du stade. Ici, il est question de la ligne D et de la gare Stade de France/Saint-Denis.

L'oeil du photographe est vers le nord.
À gauche, la tour Siemens.


En regardant vers le sud, vers Paris,
on mesure la densité des lignes ferroviaires.

Pas de match ni de spectacle : c'est le matin.
Où vont donc ces voyageurs ?

L'entrée de la gare RER est majestueuse, et ses usagers loin des porteurs de bleus de travail qu'on imagine dans les banlieues prolétaires d'hier. Plus de Gabin en tenue d'ouvrier bien que le jour se lève, mais des cadres plus ou moins jeunes, plus ou moins dynamiques, plus ou moins cravatés, qui déboulent sur l'avenue François-Mitterrand.


Eh oui ! C'est bien Saint-Denis !


Béton et verre...

Proximité de Paris, liaisons rapides :
le stade de France a eu des retombées.

Ici, avenue du Président-Wilson.

À l'issue de la réunion qui motivait mon déplacement à Saint-Denis, je suis rentré en début de soirée : l'occasion de reprendre quelques photos de la gare, direction le nord de la ligne, avec sans doute beaucoup moins de cadres à attaché-case.

Par temps clair, vue sur le Sacré-Cœur.

Mais après 19 heures,
c'est un autre public.

Et revoilà... le dernier voyageur.